Si vous avez une chambre inoccupée chez vous, il est entièrement envisageable de la mettre en location pour la rentabiliser. Les revenus perçus vous permettront d’arrondir vos fins de mois. C’est également une solution efficace pour briser la solitude si vous vous sentez un peu seul chez vous. Vous comptez vous lancer ? Découvrez les formalités à accomplir pour mettre en location une chambre de votre maison.
Établir un contrat de location pour louer une chambre dans sa maison
La location d’une chambre chez soi est réglementée. Cela nécessite l’établissement d’un bail de location signé par les deux parties contractantes. À cet effet, vous pouvez opter pour un contrat de location meublée classique dont la durée est d’un an. Sans préavis de votre part dans un délai de 3 mois avant l’échéance, le contrat se renouvelle automatiquement pour une nouvelle période d’un an. Le locataire, quant à lui, peut exprimer à tout moment son souhait de mettre fin au bail de location, en vous adressant un préavis de 1 mois.
Le bail mobilité est une autre alternative qui s’offre à vous. Mis en place en novembre 2018, ce type de contrat est valide pour une durée de 1 à 10 mois. Il vous permet d’accueillir chez vous des personnes qui ont besoin d’une solution d’hébergement temporaire par exemple dans le cadre d’une mission, d’un stage, d’une formation, etc.
Vous préférez louer à un étudiant ? Vous avez le choix entre la location meublée classique et le bail mobilité. Mais, vous avez aussi la possibilité de signer un bail étudiant. Ce dernier a une durée de 9 mois. Contrairement au contrat de bail classique, il ne se renouvelle pas automatiquement à l’échéance.
Enfin, si vous êtes âgé de 60 ans ou plus, le bail intergénérationnel vous permet de partager votre logement avec un locataire de moins de 30 ans. La durée du contrat est libre, et si vous le souhaitez, vous pouvez proposer la location de la chambre contre des services (courses, ménage, etc.).
Location de chambre chez soi : déterminer le montant du loyer
Que vous souhaitiez louer à un étudiant ou à un autre locataire, il est essentiel que la pièce qui l’accueillera réponde aux conditions relatives à un logement décent. À cet effet, elle doit avoir une hauteur sous plafond de 2,20 m minimum et disposer d’une superficie d’au moins 9 m². Puis, vous devez l’équiper correctement. Il faut notamment y installer le mobilier nécessaire à une location meublée comme un lit, une chaise, etc.
Certes, vous aurez à effectuer un certain investissement de départ pour aménager correctement la pièce. Néanmoins, ceci sera rapidement compensé grâce au loyer que vous percevrez. Vous êtes libre de fixer le montant de celui-ci. Tenez compte du confort de la chambre et pensez à consulter les annonces similaires dans votre ville. Vous pouvez aussi vous rapprocher d’une agence immobilière. Cette dernière vous aidera à estimer le juste montant du loyer et pourra également chercher et vous proposer un locataire.
Déclarer les revenus générés par la location d’une chambre
Vous devez déclarer les revenus de votre location en BIC (ou micro-BIC) au titre de l’impôt sur le revenu. Ils s’ajoutent alors aux autres revenus que vous percevez. Votre impôt sera calculé selon votre tranche d’imposition.
Cependant, si le logement est votre habitation principale et que la pièce louée l’est également pour le locataire, les revenus générés ne sont pas imposables. Pour bénéficier de cette fiscalité avantageuse, le loyer ne doit pas dépasser le plafond fixé par l’État. Le montant de celui-ci varie suivant les régions et est réactualisé annuellement. Pour l’année 2020, pour la location d’une chambre située en région Ile-de-France, le loyer est limité à 190 €/m² par an et à 140 €/m² par an dans les autres régions.