Lorsque l’on emménage dans un logement, nous ne choisissons généralement pas nos voisins. Il peut arriver que nous tombions sur une famille qui ne respecte pas notre tranquillité, qui est bruyante et qui n’hésite pas à faire grimper les décibels même la nuit. Il est normal, sur le long terme, d’être agacé et de commencer à perdre son sang froid surtout si vous manquez de sommeil. Bien entendu, la loi a prévu ce type d’inconvénient. Quels sont vos droits en cas de tapage nocturne ? Comment pouvez-vous faire cesser les bruits, les aboiements et les nuisances sonores en général ?
Sommaire
Quelle différence entre le tapage diurne et nocturne ?
Le tapage diurne : du bruit en journée
Il faut apprendre à distinguer le tapage diurne et le tapage nocturne. Le tapage diurne a lieu en journée, et le nocturne la nuit. Pour signaler un tapage diurne, il faut que les bruits réunissent 3 éléments : l’intensité, la durée et la répétition et se déroule entre 7 heures du matin et 22 heures c’est-à-dire les horaires de la journée.
Vous allez devoir attendre quelques jours ou une certaine fréquence avant d’appeler le commissariat pour vous plaindre. Le tapage diurne peut être l’utilisation d’une tondeuse le dimanche matin à 8 heures, la musique à fond tout un week-end ou encore des aboiements toute la journée.
Le tapage nocturne : des nuisances sonores la nuit
Nous commençons à parler de tapage nocturne à partir de 22 heures et ce jusqu’à l’heure limite de 7 heures du matin. Pendant toute cette période, il est strictement interdire d’émettre des aboiements, de faire des bruits en marchant par exemple avec des talons ou encore de mettre la musique à fond. Contrairement au tapage diurne, le tapage nocturne ne vous oblige pas aux 3 éléments cité ci-dessus. Par exemple, si votre voisin décide d’organiser une fête et met la musique à fond jusqu’à tard, vous pouvez tout à fait immédiatement appeler la police qui se déplacera pour rétablir l’ordre. Chaque a le droit à sa tranquillité surtout la nuit.
Quelles sont les dispositions légales contre le tapage nocturne ?
Le tapage nocturne est défini par l’article R1334-31 du Code de la santé publique. Il énonce qu’aucun bruit, qu’il soit d’origine animale ou humaine, ne doit venir troubler la tranquillité du voisinage et porter atteinte à sa santé. Ce trouble du voisinage est pris assez au sérieux qu’il soit un tapage diurne ou un tapage nocturne puisque ses conséquences sur la santé physique et mentale peuvent être importantes. Cette disposition s’applique aux propriétaires comme aux locataires.
Si la police se déplace pour rétablir le silence à la suite d’un tapage nocturne, l’auteur des faits risque de recevoir une amende forfaitaire de 68 euros qui peut grimper à 180 euros si elle n’est pas réglée rapidement. Dans les cas les plus graves, il peut y avoir une condamnation qui est prévue par l’article R623-2 du Code Pénal. Dans ce cas, le voisin reçoit une contravention de 450 euros.
Comment réagir face à du tapage nocturne ?
La première étape, avant même de mêler les forces de l’ordre, est d’aller voir son voisin bruyant pour lui demander poliment et courtoisement de cesser le bruit la nuit. Vous pouvez éventuellement lui rappeler les horaires à respecter pour la tranquillité de tout le voisinage. Généralement, le dialogue suffit à régler le problème. S’il ne comprend pas, écrivez-lui un courrier en lettre recommandée avec accusée de réception pour prouver votre bonne volonté.
Si vous êtes locataire, vous devez prévenir votre bailleur. Il a l’obligation de rappeler à l’ordre le voisin ou de mettre en place une médiation entre vous pour trouver un terrain d’entente.
Si toutes vos tentatives ont échoué, vous allez devoir faire constater les bruits par un huissier de justice dans les horaires. Le rapport qu’il vous remettra pourra ensuite vous être utile pour entamer des démarches judiciaires.
Si le bruit devient vraiment invivable et trop intense pour vous la nuit, appelez la police qui se chargera de faire cesser le tapage nocturne et qui donnera une amende à votre voisin bruyant.