De nombreuses années durant, la chambre de bonne était considérée comme le investissement locatif idéal. Toutefois, ces dernières années, les changements de la législation et l’adoption de nouvelles mesures ont quelque peu affecté les loyers des micro logements. Il est alors évident de se demander si l’achat d’une chambre est toujours aussi rentable.
Sommaire
Acheter une chambre de bonne : Les nouvelles normes appliquées aux micro logements
La chambre de bonne, ou studette, est inhérentes aux grandes villes à l’image de Paris, Nantes, Lyon ou Montpellier. Selon plusieurs estimations, Paris comptabilise environ 114 000 micro logements de ce type. 85% d’entre eux ne sont pas utilisés à cause de leur petite superficie.
En effet, la loi de 2002 interdit la location d’un espace qui ne mesure pas au minimum 20m3 de surface totale ou 9m² au sol. Au-delà de ces mesures, le bien est décent et peut être habité. La loi rend également obligatoire la présence d’installations permettant l’arrivée d’eau courante ainsi que la présence du matériel nécessaire à l’installation d’une plaque de cuisson.
Investir dans une chambre de bonne
A Paris, une studette représente un bien onéreux. Avec la hausse constante du prix au m², la capitale est devenue la ville la plus chère de France. Depuis 1990, elle comptabilise une hausse de 86% des prix. Ainsi, pour une simple chambre de bonne, un potentiel investisseur se verra débourser 66 130 euros au minimum.
Comme pour tout investissement immobilier, il est recommander de faire appel à une agence immobilière pour réaliser une estimation immobilière précise, laquelle vous permettra d’investir dans un bien au prix du marché. Ces prix supérieurs à ceux des autres grandes villes française donnent le tournis. Notez que ces espaces ont la plupart du temps besoin de travaux de rénovation ce qui rend les frais d’autant plus conséquents.
Acheter une studette : est-ce rentable ?
Si la rentabilité de la chambre de bonne était évidente il y a quelques années, aujourd’hui, il s’avère être de plus en plus difficile de faire rentabiliser un tel bien. La réglementation de ce type de logement rend la mise en location plus compliquée. Acheter une chambre de bonne est une opération plus complexe que gratifiante si l’on en croit les récentes estimations immobilières. Notons d’ailleurs que le loyer d’une studette louée est restreint puisqu’il ne peut pas dépasser le loyer de référence. Ce dernier est majoré de 20% selon le logement.
Chambre de bonne : Les taxes appliquées sur les micro logements
Si de moins en moins d’investisseurs se pressent d’acheter de tels biens, c’est parce que les taxes appliquées sur les micro logements sont davantage élevées. En vigueur depuis le 1er janvier 2012, cette taxe annuelle permet de lutter contre les prix trop élevés appliqués sur de petits logements à louer dans de grandes villes. Cette taxe s’applique uniquement sur les biens dont la superficie équivalente ou inférieure à 14m². Le seuil de loyer indépassable a été fixé à 41,64/m²/mois en 2017. Si le loyer est amené à dépasser ce seuil, le propriétaire s’expose à des taxes allant de 10 à 40%.
Les solutions pour encourager à investir dans les micro logements
Face à la diminution du nombre d’investisseurs dans les micro logements, le conseil de Paris a mis en place la Multiloc’ qui vise à aider les propriétaires de ce type de logements. Ce dispositif a été élargi en 2016 aux chambres de service.
Si vous souhaitez investir dans une chambre de bonne, sachez qu’il existe donc des aides prévues par l’Etat. Les travaux de regroupement de ces micro espaces peuvent par exemple être financés par la ville de Paris. Pour encourager les investisseurs, celle-ci propose de verser jusqu’à 21 000 euros du montant à condition que le logement final mesure plus de 14m².