En possédant une résidence principale, nous sommes tentés de contracter un crédit bancaire pour acheter une autre maison. Cette méthode est tout à fait viable. Il faut cependant respecter plusieurs conditions et les réglementations en vigueur.
Sommaire
Les conditions de location d’une résidence principale
Une résidence principale est considérée comme le logement où vit le propriétaire. Il doit y vivre pendant 8 mois au minimum. Il aura alors 4 mois pour louer sa propriété d’après la loi Elan. Autrement dit, la location sera saisonnière. Si vous ne pouvez pas respecter les 8 mois mentionnés dans l’article 2 de la loi du 6 juillet 1989, il sera nécessaire de contacter la mairie.
Vous devez alors changer l’usage de la demeure sauf sous certaines situations. Vous êtes obligés d’entamer la démarche lorsqu’un locataire occupe le logement plus de 120 jours. À partir de ce moment, vous déclarerez les revenus auprès de l’administration. L’approche vous soumettra cependant à une contrainte majeure. Vous allez devoir quitter le domicile.
L’option est donc à adopter quand vous avez trouvé la solution à l’hébergement. En ce qui concerne les dérogations au changement d’usage, il est possible de mentionner les obligations professionnelles ou les problèmes de santé. Les deux cas forcent le propriétaire à partir loin de son foyer. Une autre alternative est de louer uniquement une partie de l’habitat. Ici, la maison sera soumise aux critères de décence et de salubrité. La pièce doit par exemple être de 9 min 2 s.
Quand faut-il se lancer dans l’opération ?
Nombreux paramètres sont à soulever lorsque vous prévoyez de louer pour acheter une autre. Il faut prendre en compte le rendement locatif. Il correspond à la somme que vous pourriez dégager après l’achat du bien immobilier. Une formule de calcul est à appliquer dans ce sens. Il suffit de prendre en considération le total du loyer annuel. Puis, vous divisez le montant de l’acquisition. Le tout est à multiplier par 100 pour tirer le pourcentage. Quand la valeur est comprise entre 5,5 et 8 %, vous avez un cash-flow positif. L’opération est donc viable.
Nous aurons également besoin d’un prêt bancaire afin d’acheter une autre maison. Toutefois, il arrive que le propriétaire n’ait pas encore échu son crédit immobilier en cours. Dans ce cas précis, il est préférable d’abandonner le projet. En effet, la banque n’accordera pas un nouveau crédit au risque de pousser l’emprunteur au surendettement. L’autre critère à considérer est la capacité d’emprunt.
À savoir, afin de garantir le succès du projet, il est recommandé d’emprunter le plus tôt possible. Vous terminez alors le remboursement du premier prêt immobilier à l’âge de 50 ans. Dans cette simulation, nous avons pris l’exemple d’un emprunt d’une durée de 20 ans que le particulier a contracté à l’âge de 30 ans.
Qu’est-ce que la capacité d’emprunt ?
La capacité d’emprunt est le montant plafonné que la banque peut attribuer au demandeur. Une banque française est autorisée à retirer 35 % du salaire d’un emprunteur pour rembourser un crédit. Le taux est variable selon les établissements financiers. Mais attention, il existe des profils qui peuvent supporter une amputation financière supérieure à celle indiquée. Le cas peut se présenter lorsque le salarié gagne un salaire mirobolant. Au-delà de ce pourcentage (35 %), l’emprunteur s’expose à des risques de surendettement. En termes clairs, il ne pourra pas subvenir à ses besoins physiologiques. Vous saurez que 65 % reste à vivre.
Dans ce cas présenté ci-dessus, nous avons donc un taux d’endettement de 35 %. L’endettement correspond aux dettes que le propriétaire s’acquitte mensuellement. Il englobe les autres prêts bancaires comme les crédits de consommation. Il y a encore les charges locatives. À noter qu’elles ne sont pas considérées si vous ne louez pas après avoir quitté votre résidence principale. Les dettes à mentionner sont les pensions alimentaires. En clair, il faut intégrer dans le calcul toutes les charges fixes que vous payez mensuellement.
La capacité d’emprunt considère aussi les revenus du débiteur. Il faut évoquer les pensions de retraite, un salaire ou les loyers issus de la location de la résidence principale. L’intégration du loyer dans le calcul reste l’avantage de l’investissement locatif. L’établissement bancaire prend uniquement en compte 70 % du loyer dans son calcul du taux d’endettement par différentiel.
La capacité d’emprunt se calcule en prélevant les revenus fixes avec les charges fixes. La valeur est ensuite multipliée par 35 % correspondants au taux d’endettement. Au vu de l’information, il est peu probable d’acheter une autre si nous disposons strictement des fonds provenant du loyer. En principe, la somme est insuffisante pour supporter toute seule les charges fixes. Le taux d’endettement par différentiel est calculé par la formule : (mensualité du prêt locatif – 70 %) x revenus locatifs + mensualité résidence principale. La valeur indiquée sera divisée par les revenus professionnels.
Un rachat de crédit permet parfois de diminuer le taux d’endettement. Cela se traduit par l’augmentation de la capacité d’emprunt. Avant de contracter un prêt, il est donc recommandé de demander au courtier l’argent que vous pourriez recevoir. Vous devez alors dégoter un logement en adéquation avec le prix annoncé.
Une banque finance rarement la totalité de la transaction. Il est donc nécessaire d’apporter un apport personnel comme sur les prêts immobiliers classiques. Il peut aller jusqu’à 10 % de la valeur du bien. En ce qui concerne la sûreté bancaire, vous pouvez encore hypothéquer la résidence principale. La durée du prêt peut courir sur le long terme allant de 10 et 25 ans. Les mensualités incorporent les intérêts, une partie de la capitale, les frais ainsi que les assurances. À ce niveau, il n’y a pas de différence notable.
Comment garantir le succès de la location ?
La résidence principale doit attirer un locataire grâce à sa situation géographique. Il est plus facile de louer nos habitats quand leurs localisations sont situées à proximité de la voie routière ou des commerces. Avant d’envisager l’opération, il est judicieux de lancer une estimation immobilière. Le but est de connaître le potentiel attractif du logement à louer avant d’acheter une autre habitation.
Un bien bâti dans un bassin d’emploi trouve aisément des preneurs. Le même cas est à signaler concernant les maisons dans les zones tendues. Vous devez d’autant effectuer une analyse de marché en ciblant les résidences ayant la même vocation que la vôtre dans la région. Il est aussi judicieux de louer à des occupants aux revenus modestes. Il faut donc oublier les habitations haut de gamme. Dans l’idéal, le loyer doit être supérieur aux mensualités que vous devriez payer à la banque.